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Le FN pour le remboursement de la dette grecque...dont acte

 

Après avoir cherché à brouiller les pistes en se félicitant de la victoire de Syrisa (?) le FN n'a pas tardé à serrer la corde qui "soutenait" la gauche radicale grecque en déclarant dès le 4 février, dans un communiqué officiel de sa présidente que : "le FN est pour le remboursement de la dette grecque...que rembourser est un devoir éthique pour un "Etat de droit".

 

Le "vent de démocratie" dont elle paraissait se réjouir dimanche soir, ne saurait à ses yeux se transformer en actes concrets visant à tenir bon le cap du refus de l'austérité et à mettre les institutions européennes devant leurs responsabilités : accepter de respecter le choix du peuple grec, donc renégocier une partie de la dette d'autant plus illégitime qu'elle est grosse d'intérêts usuraires qui rendent son remboursement impossible.

 

Car le mandat donné par le peuple grec à Syrisa ce n'est pas de sortir de l'euro et de l'Europe, c'est de refuser l'austérité et de réorienter l'Europe de telle manière que la Grèce et les autres pays sortent de la spirale dans laquelle ils s'enfoncent et puissent financer normalement leur économie, leurs emplois, leur croissance, leurs services publics.

 

En quoi les peuples devraient-ils payer à perpétuité les décisions politiques suicidaires prises par leurs anciens dirigeants selon des critères imposés par une "troïka" non élue au service de la haute finance ?

 

En rejetant catégoriquement tout effacement même partiel (100Mds) de la dette grecque (320Mds) - que même un banquier d'affaires comme Matthieu Pigasse, directeur de la banque Lazard, estimait raisonnable et réaliste (sur le plateau du Grand Journal)- Mme Le Pen considère que "c'est irresponsable ... cela mettrait le feu aux poudres des finances publiques européennes."

 

La voilà s'exprimant en gardienne du temple libéral. Des fois que l'exemple de Syrisa produirait des vocations d'imitation ailleurs... Qui sait ? Car avec le vote grec, vraiment à gauche, contre les effets de l'ultra-libéralisme, la question de la maîtrise de la finance, de son orientation - pour les peuples ou pour les riches- est posée dans sa dimension politique la plus affirmée. Tout comme le respect de la souveraineté des peuples.

 

On le voit bien du reste aux contorsions crispées des chefs d'Etats libéraux ou sociaux-libéraux, arc-boutés sur les dogmes qu'ils ont décrétés intouchables et qui produisent les résultats que l'on constate, ils sont "droits dans leurs bottes" -et le FN les rejoint- quant à la rigidité des principes : "une dette ça se rembourse", disent-ils en choeur, UMPSFN.

 

Il ne suffit pas de se dire favorable à un moratoire sur la dette grecque et, à la ligne suivante, donner des leçons de morale aux nouveaux dirigeants en se montrant intransigeants sur le respect des accords !

 

 

Le FN ne partage pas, en effet, le programme politique de Syrisa. Mais alors pas du tout. Il en est même aux antipodes, en axant son programme sur le danger que constitue l'immigration, (pour mieux diviser les victimes des politiques d'austérité), et ses conséquences supposées sur la sécurité, comme sur l'identité française. Sous-entendu: certaines "minorités" menacent parce qu'elles ne seraient pas françaises à part entière ou, plus insidieusement, qu'elles ne se considéreraient pas d'abord comme telles. Suivez leur regard.

 

Syrisa a eu l'occasion de dire à plusieurs reprises qu'il est, avec les autres forces progressistes en Europe : "...un bastion contre la montée de l'extrême-droite que représente Marine Le Pen mais aussi un message pour la défense de la démocratie..."

 

La donne peut changer en France et en Europe si les peuples se mobilisent comme le peuple grec autour d'un projet politique résolument porteur d'une alternative progressiste, sociale et écologique, mettant au pas la finance.

 

René Fredon

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le 12 février 2015

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