La Garde le 26 aout 2014
Monsieur le Maire
Comme tous les ans, les militants et adhérents de notre parti se joignent aux cérémonies commémoratives de la libération de la France organisées par la ville. Aux forces libres venues de l’Afrique engagées pour libérer la Provence sont étroitement associés les résistants ; il en fut ainsi par exemple de notre camarade Jean Escudier l’un des responsables local du PCF qui avec son groupe eut la responsabilité de détruire le pont du chemin de fer de Saint Jean du Var, affaiblir l’ennemi et favoriser l’avancée des troupes de libération de La Garde et ses environs . Un autre fait parmi d’autres celui du comité local de libération dirigé par Joseph Brun autre dirigeant communiste local. Ces deux exemples illustrent l’engagement sans faille des communistes dans le combat contre l’occupant nazi.
Deux éléments ont animé l’activité du Parti Communiste Français dans la résistance :
Le rassemblement pour chasser le nazisme et la construction d’un programme social au sein du Comité National de la Resistance qui permet encore aujourd’hui la cohésion sociale. Le programme du C.N.R. énumérait les mesures à prendre à la Libération pour une France démocratique et socialement plus équitable que celle de 1939.
« La lecture de ce programme permet de comprendre que la masse des résistants et du peuple condamnait les féodalités de l’argent comme responsables des malheurs de notre pays » (Pierre Villon, membre du C.N.R.).
Certes, aujourd’hui on ne peut pas rechercher dans le programme du C.N.R. des réponses toutes faites aux problèmes du présent, mais ce programme a été inspiré par des valeurs qui sont pérennes : l’humanisme, l’antiracisme, l’esprit démocratique, l’intérêt général prenant le pas sur l’intérêt particulier, la notion de solidarité, l’aspiration à la Paix, la condamnation du nationalisme xénophobe.
Soixante dix ans après la Libération, notre rôle est de poursuivre la réalisation des valeurs qui ont inspiré le programme du C.N.R. intitulé « les jours heureux », valeurs qui, il faut bien l’avouer sont actuellement remises en cause dans les faits.
« La remise en cause de ce que l’on appelle aujourd’hui les acquis sociaux de la Résistance ne peut qu’être perçue comme un recul historique qui ôterait tout son sens au combat du peuple français pour se débarrasser du régime rétrograde et antidémocratique de Vichy… »
Aujourd’hui, ces acquis économiques et sociaux de la Résistance sont remis en cause, pour reprendre la formule choc de Lucie Aubrac – ils ont oublié que le verbe résister se conjugue aussi au présent. Et quand des milliers de femmes et d’hommes sont dans la rue pour défendre les acquis sociaux du C.N.R., ceux-là ne voient rien, n’entendent rien et proclament haut et fort : « les choses ont changé » ou : « pas de politique » ou : « on n’y peut rien ».
Michel Camatte Conseiller Municipal PCF/FDG est intervenu auprès de vous pour la précédente commémoration du 14 juillet afin de déposer une gerbe au nom de notre section . Vous vous y êtes opposé ; nous ne commenterons pas ce refus , mais nous vous informons que nous déposerons une gerbe au pied de la plaque de la place Danielle Casanova dans les prochains jours .
Recevez, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations .
Le secrétaire de la section PCF La Garde Le Pradet
Yves Pellegrino
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