Déclaration d’ Yves Pellegrino secrétaire de la section PCF La Garde le Pradet La Garde le 24 aout 2014
Il y a 70 ans, c’était la libération de La Garde. le 23 aout 1944, un parfum de liberté était sur la ville, les alliés, avec les troupes françaises de libération venaient de prendre pied en sur la cote varoise après celle de Normandie. Parmi eux de nombreux africains venus également pour libérer notre pays du nazisme. La victoire est aussi étroitement liée aux sacrifices des résistants sur notre sol. Leur sacrifice reste toujours vivace.
Tous ensemble empêchons l’histoire de se reproduire, car la sauvagerie n'a toujours pas quitté les sociétés, le fascisme frappe toujours à nos portes et le sacrifice de nos camarades nous montre le chemin de la résistance contre les idées racistes, xénophobes et antisociales de l’extrême droite qui sévit dans notre département, dans le pays et dans toute l’Europe.
Deux éléments ont animé l’activité du Parti Communiste Français dans la résistance :
Le rassemblement pour chasser le nazisme et la construction d’un programme social au sein du Comité National de la Resistance qui permet encore aujourd’hui la cohésion sociale Le programme du C.N.R. énumérait les mesures à prendre à la Libération pour une France démocratique et socialement plus équitable que celle de 1939.
« La lecture de ce programme permet de comprendre que la masse des résistants et du peuple condamnait les féodalités de l’argent comme responsables des malheurs de notre pays » (Pierre Villon, membre du C.N.R.).
Certes, aujourd’hui on ne peut pas rechercher dans le programme du C.N.R. des réponses toutes faites aux problèmes du présent, mais ce programme a été inspiré par des valeurs qui sont pérennes : l’humanisme, l’antiracisme, l’esprit démocratique, l’intérêt général prenant le pas sur l’intérêt particulier, la notion de solidarité, l’aspiration à la Paix, la condamnation du nationalisme xénophobe.
Soixante dix ans après la Libération, notre rôle est de poursuivre les valeurs qui ont inspiré le programme du C.N.R. intitulé « les jours heureux », valeurs qui, il faut bien l’avouer sont actuellement remises en cause dans les faits.
« La remise en cause de ce que l’on appelle aujourd’hui les acquis sociaux de la Résistance ne peut qu’être perçue comme un recul historique qui ôterait tout son sens au combat du peuple français pour se débarrasser du régime rétrograde et antidémocratique de Vichy… »
Aujourd’hui, ces acquis économiques et sociaux de la Résistance sont remis en cause, et beaucoup de ceux qui disent se souvenir et qui estiment de bon ton de verser, parfois, une larme sur les luttes passées, restent muets. On dirait que – pour reprendre la formule choc de Lucie Aubrac – ils ont oublié que le verbe résister se conjugue aussi au présent. Et quand des milliers de femmes et d’hommes sont dans la rue pour défendre les acquis sociaux du C.N.R., ceux-là ne voient rien, n’entendent rien et proclament haut et fort : « les choses ont changé » ou : « pas de politique » ou : « on n’y peut rien ».
Fiers de cet idéal, les communistes vous appellent à la construction d’un Front du Peuple où l’humain (emploi, formation, éducation, pouvoir d’achat…) prendra le pas sur la finance .
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