Le 12 novembre 2012, l’Université de Fernando Pessoa (UFP) a ouvert ses portes à La Garde dans une partie des locaux de l’hôpital public Georges Clémenceau. C’est le directeur du CHITS qui a lui-même signé la convention de logement et ce, pour une somme ridicule (20 000 euros par an pour 1 000 mètres carrés !). L’ARS, qui dépend directement de l’Etat, n’y a rien trouvé à redire…
Il s’agit d’une antenne en France de l’université du même nom domiciliée à Porto au Portugal. Sous couvert des dernières directives européennes, l’UFP France revendique le droit de dispenser des formations de santé en particulier de pharmacologie, d’orthophonie et d’odontologie.
Cet établissement à caractère privé va à l’encontre du principe même de démocratisation de l’enseignement supérieur.
Quelques semaines après son ouverture, la section du PCF de la Garde/ Le Pradet, par la voix de son secrétaire, a notamment déclaré le 19 décembre 2012 :
« Via le caractère privé de l’établissement, le coût des formations reviendra jusqu’à 9 500 € par an. Alors qu’en France, pour ces formations publiques, les frais d’inscription sont compris entre 181 euros et 500 euros ; ce système de concurrence, remet en question l’égalité d’accès aux formations, et crée un système à deux vitesses… L’UFP France détourne directement le système français des formations de santé et pose la question de la qualité d’une formation dont la pratique et la clinique seraient sans corrélation alors qu’elles sont indispensables aux études de santé.
L’inquiétude est d’autant plus forte que l’Université Pessoa, portugaise, est décriée au Portugal pour la qualité de ses diplômes.
L’implantation silencieuse de ce type d’établissement conduit à agrandir la brèche de la sélection sociale par une nouvelle forme de privatisation de l’enseignement supérieur».
La concurrence entre universités privées et publiques était-elle prévisible ?
C'est au début des années 2000, avec la mise en place du processus de Bologne que cette situation est devenue possible. Rappelons que ce processus a été validé par Jacques Chirac et Lionel Jospin, alors 1er ministre, et qu'il n'a jamais été remis en cause depuis, par aucun gouvernement, dont le gouvernement actuel.
Le Front de Gauche avec son programme « l’Humain d’abord » s’est prononcé clairement pour l’abrogation de la loi LRU (Libertés et responsabilités des universités) adoptée en août 2007 sous Sarkozy, loi qui organise l’autonomie des universités, avec augmentation des pouvoirs de son président et qui mène à terme à un système à deux vitesses (cf page 79 de notre programme).
Il est donc plus que jamais nécessaire de stopper le processus de Bologne, d'abroger la LRU (relative aux Libertés et Responsabilités des Universités), les RCE (Responsabilités et Compétences Élargies) et toutes les mesures qui ne font que rendre mercantiles l'enseignement supérieur et la recherche.
Le PCF soutient toutes les luttes allant dans ce sens comme le montrent de nombreux syndicats : la FSU, la CGT Santé, SUD Education…
Il faut aller bien au-delà de la plainte déposée par la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, pour « utilisation abusive du mot "université" et défaut de demande d'accord préalable ».
Il faut se battre pour fermer ces universités privées à La Garde comme ailleurs.
Avec le PCF /Front de Gauche engageons un débat et des actions pour :
La Garde le 14/03/2013
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